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Formation Spécialisée de Réseau du 19 septembre 2024 - Déclaration Liminaire

Publié le 19 septembre 2024 - Lecture 4 mn

Pour la CGT Finances Publiques, il est impossible de ne pas dénoncer le caractère inédit de la mascarade post élections législatives, le garant des institutions s’étant dévoyé à concocter des manipulations d’arrière-cuisine indignes de la responsabilité qui lui a été confiée par les Français.
Non seulement le président ne tient pas compte du front qui a empêché l’extrême droite d’arriver au pouvoir, mais il poursuit et s’obstine dans sa politique de reculs des droits sociaux (retraite, assurance chômage, sécurité sociale, services publics…), en nommant comme chef du gouvernement, avec la complicité du RN, un homme du passé issu d’un parti politique qui n’est que la 4ème force de l’Assemblée Nationale.

Pour la CGT Finances Publiques, il y a d’autres alternatives à la rigueur budgétaire, c’est pourquoi elle appelle le mardi 1er octobre à construire une puissante journée de grève et de manifestations interprofessionnelles pour gagner l’abrogation de la réforme des retraites, l’augmentation des salaires, des pensions et des minima sociaux et leur indexation sur les prix, l’égalité entre femmes et hommes, le renforcement des services publics, l’abandon de la loi de transformation de la fonction publique.
Pour la CGT Finances Publiques, rien n’est joué d’avance, d’autres choix de société sont possibles quand le peuple se mobilise dans la durée.

Concernant l’ordre du jour de notre réunion, nous tenons à rappeler la revendication de la CGT Finances Publiques de mettre à l’ordre du jour de chaque séance plénière de notre FS un point budgétaire.
Ce point ne figure qu’en question diverse à la demande d’une organisation syndicale, mais sans communication préalable de documents.
Plus choquant encore l’ensemble des points à l’ordre du jour de notre FS n’est que pour information. Cela confirme le constat que nous avons fait lors du GT circulaire sur la volonté de l’administration de vider les FS de leur substance.
Dans la logique de notre revendication au GT circulaire c’est-à-dire que tout débat doit être matérialisé par un vote et une expression, nous demandons que les points 1, 2 ,3 et 4 fassent l’objet d’un vote et d’un avis de notre FS.

En effet si on prend le point 3 en exemple que vous présentez pour information, nous pouvons lire sur la page 2 de la fiche 3, que « dans cette étude et en particulier pour structurer l’expression du besoin, les membres de la FS du CSAR pourront bénéficier, s’ils en valident le principe, de l’intervention de l’ANACT... »
Donc, manifestement, il faut que nous donnions notre avis, et qu’en plus il y ait un vote budgétaire obligatoire sur le montant de l’intervention de l’ANACT, ce qui est contradictoire avec un point pour information !
Pour la CGT Finances Publiques, pas besoin de l’ANACT pour traduire l’expression de nos besoins, et surtout pour 8 100 euros HT !!! Cela ressemble fort à une manœuvre dilatoire ! Cela fait un an qu’on parle de cette étude et nous commençons sérieusement à croire que vous faites tout pour qu’elle ne se fasse jamais.
Ce qui a été décidé en FS doit se faire.

Concernant le bilan de l’observatoire interne toujours catastrophique, il acte que 1/3 des répondants sont en souffrance et plus de la moitié n’adhèrent pas à votre politique du changement.
Ceci sachant que nombre de cadres font partie des répondants et n’ont qu’une adhésion de façade au changement et sont de plus en plus confrontés à des conflits de valeurs générateurs de RPS.
Votre analyse se limite à positiver autour de 2 % environ de réponses positives.

Seule réponse face à cet observatoire interne catastrophique des propositions de webinaires !

Nous vous rappelons votre obligation de résultat en matière de santé physique et mentale de vos agents.
Avec une organisation du travail architecturée autour du tout numérique et du morcellement des tâches, qui génèrent la perte d’autonomie et de savoir, bien des collègues ne sont plus en mesure d’évaluer l’importance et la valeur de leurs tâches dans une chaîne de travail qu’ils ne maîtrisent plus. Cette perte d’autonomie s’accompagne aussi d’une perte de sens au travail, comme des conflits de valeur et pour finir la perte de l’estime de soi qui peut conduire au pire.
L’absence de perspectives et de certitudes professionnelles à moyen ou à long terme avec les restructurations et les changements d’organisation du travail perpétuels empêche les personnels de la DGFIP de se projeter dans un avenir toujours plus instable.
Vous avez privé les agents de la maîtrise de leur travail et de leurs missions, et maintenant vous les privez de leur espace de travail avec le sans bureau ou flex-office.
Le résultat est la flambée des RPS inscrite dans la durée, qui ne pourra être endiguée qu’en donnant aux personnels et à leurs représentants la place qui doit être la leur sur l’organisation du travail, la réappropriation de leur travail afin d’assurer une qualité du service public due aux usagers.

Concernant le TBVS, vous nous présentez seulement 4 items sur les 11 fournis en local !
Où sont passés les autres ?
Et comme par hasard, les 4 items sont ceux pris en compte dans les objectifs des chefs de service, lors des dialogues de gestion.

Nous constatons, donc, une nouvelle fois que les documents que vous nous fournissez ne sont pas à la hauteur de nos attentes.
Tant au niveau de la qualité des analyses loin d’être objectives, et tant par les perspectives dégagées en termes de prévention.

Nous ferons part de nos observations complémentaires à l’examen de chaque point.