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Bilan des journées de grève du 14 décembre et 24 janvier dans les établissements de l’ENFiP

Publié le 26 janvier 2022 - Lecture 3 mn

Le climat actuel dans les ENFiP est plus que dégradé, et ça n’a rien à voir avec la pandémie.

L’improvisation constante de l’ENFiP fait peser une pression grandissante sur les personnels, qu’ils soient administratifs ou chargés d’enseignement, rendant des scolarités totalement dégradées ; ce sont les stagiaires qui le disent !

C’est pour des raisons multiples et variées, que le 26 novembre au matin, consciente de la situation, la section CGT ENFiP a décidé de proposer à l’intersyndicale une HMI/AG pour décider des suites à donner à une colère grandissante.
C’est ainsi que les différentes HMI locales se sont rapidement transformées en AG et ont largement voté la grève, que ce soit à Clermont-Ferrand, Noisy-le-Grand et Lyon.

Première grève le mardi 14 décembre 2021 à Clermont-Ferrand, 80 % des enseignants (60 % tous personnels confondus) se sont portés grévistes et ont manifesté leur colère devant l’école.

Le lundi 24 janvier 2022, la grève a une nouvelle fois rencontré un franc succès à Noisy-le-Grand et à Lyon.

  • Concernant Noisy-le-Grand, 38 grévistes sur 53 enseignants soit 71% de grévistes (Ce chiffre est à moduler très certainement à la hausse. En effet, il ne tient pas compte des absences liées aux congés, aux arrêts maladie ou aux mesures d’isolement) ; Une pétition, signée par la quasi-totalité des collègues, a été remise au directeur de l’ENFiP ;
  • Concernant Lyon, 25 grévistes sur 36 devant être présents soit 69,5 % de grévistes ;

Il est à noter qu’à chaque fois des collègues syndiqué·e·s et non syndiqué·e·s ont activement participé tant pour la distribution de tracts auprès des stagiaires, que pour la rédaction d’un cahier revendicatif.

Quel que soit l’établissement, la section CGT des stagiaires était représentée.
Unanimement, les stagiaires ont largement partagé notre constat et soutiennent nos revendications qui sont aussi directement les leurs.

À Clermont-Ferrand, le cahier revendicatif, rédigé collectivement, a été remis en main propre à Yannick Girault qui était venu pour présider un CODIR.

À Noisy-le-Grand, suite à l’intervention de la CGT, Yannick Girault est venu à la rencontre des grévistes et a amorcé un dialogue avec l’intersyndicale et les collègues non syndiqué·e·s.

La direction de l’ENFiP ne peut pas fermer les yeux face à de telles mobilisations !

Elle ne peut plus communiquer avec ses personnels avec un outil où tout est filtré !

Nos préoccupations sont simples : assurer une formation professionnelle de qualité, cela sous-entend des moyens humains et matériels à la hauteur des objectifs que l’ENFiP se dit désireuse d’atteindre.

À l’issue de la rencontre du 24 janvier, Yannick Girault a indiqué vouloir mettre en place très rapidement un échange avec les organisations syndicales et les enseignants afin de continuer la démarche de simplification qui est en cours (CF les groupes de travail sur les simplifications).

Nos mobilisations sont la preuve que seul le rapport de force permet d’instaurer un dialogue social.

Seul le maintien de ce rapport de force permettra d’assurer que le dialogue social soit de qualité et que l’on obtienne des avancées significatives.

C’est pourquoi la CGT va rester vigilante et tout mettre en œuvre pour maintenir la pression et ce dans une intersyndicale la plus large possible. 

Dernière info : Finalement la Direction avait raison de nous dire en CTL que nous avons nos préoccupations et qu’elle a les siennes : Alors même que les personnels de l’ENFIP étaient majoritairement en grève pour la qualité de l’enseignement et les conditions de travail, par décret du Président de la République Yannick GIRAULT était promu 1er classe d’AGFIP (cf décret du président de la République du 24 janvier)