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Campagne IR : Mode sanitaire ou mode réforme ?

Publié le 23 avril 2021 - Lecture 3 mn

La campagne IR 2021 ne ressemble pas à celle de 2020 ! … Et oui, nous ne sommes pas en PCA.

Mais elle ne ressemble pas non plus à celle de 2019 !… Et oui, nous sommes en crise sanitaire.

Alors à celle de 2018 ?... Ben non, aujourd’hui nous avons des téléphones portables, des ordinateurs portables, des tablettes, un numéro national, des télétravailleurs...

Alors on change tout ? C’est la campagne 2.0 ?

Ben pas vraiment, car il y a encore des numéros locaux, des déclarations papier, des travailleurs en présentiel, des contribuables à l’accueil... et c’est tant mieux !

Pour la DGFIP, c’est clair, la crise sanitaire, la protection des agents et des contribuables se résoudraient selon la DG avec le télétravail et les gestes barrière.

La campagne doit se tenir dans les dates prévues, l’activité continue et surtout, les réformes continuent. On évalue, on jauge, on change les organisations mais aucune solution crédible et perenne n’est apportée.

Cette période est le laboratoire idéal, au nom de la crise sanitaire, on peut passer au tout distanciel et au télétravail à la sauce DG .

Pourquoi ? Sans doute pour supprimer les centaines d’emplois dévolus à l’accueil.

Pour les contribuables , ce n’est pas si clair que ça.

Entre prélèvement à la source et déclaration, tout ne va pas de soi.

La fracture numérique est bien réelle et pas seulement pour les personnes âgées et les zones blanches. Combien de « jeunes » contribuables sont accrochés à leur téléphone mais en difficulté pour faire une démarche administrative ?

Les services de proximité sont fermés et remplacés par des numéros de téléphone portables ou des accueils France Service aux plages limitées et au personnel trop peu formé.

On veut nous faire croire que les usagers sont satisfaits de la manière dont on les renseigne. Quand ils arrivent à nous voir ou nous contacter, certainement. Mais les accueils téléphoniques sont surbookés.

Quelques-un essaient quand même de prendre rendez-vous après avoir obtenu les éléments au téléphone parce que la campagne IR, c’est aussi jeter un regard sur la déclaration, juste pour rassurer. Mais ça, ce n’est pas 2.0 !!!

Les usagers doivent être mis au courant que sous couvert d’un meilleur service, la DG ne tient pas à voir les contribuables se déplacer dans ses bureaux ! Ni pour déclarer, ni pour payer !

Pour les agents, ce qui est clair, c’est que cette année, il n’y aura pas de renfort et que toutes les tâches doivent être accomplies !

Alors que les Centres de Contact (CDC) devaient prendre en charge les appels au niveau national, ce sont les services locaux, souvent les SIP ou les PCRP, avec déjà leur propre téléphone à décrocher, qui assurent la réception téléphonique dès lors que les CDC sont submergés !

Les SIP sont suréquipés de téléphones portables pour le numéro national, pour répondre à France Service, pour rappeler les numéros laissés par des contribuables ne pouvant les joindre, pour les rendez-vous téléphoniques, cowbrose ...et parallèlement, il reste les téléphones fixes.

Les encadrants se transforment en gestionnaires de téléphonie et jonglent de planning en planning pour au final gérer au jour le jour.

Les services civiques doivent voltiger. Leur rôle ? Gérer des flux ? Tâche qui nécessiterait de l’expérience. À la place, ils ont des tablettes...

En clair, un métier qui se désagrège des agents perdus entre le PAS à ingurgiter, la suppression de la TH et la saisie sur GestPart qui ouvre la porte à une saisie hors site.

Et bien sûr pas vaccinés, pas protégés.

Pour le service public, pour les conditions de vie au travail, la CGT revendique :

  • Des effectifs suffisants pour assurer pleinement les missions ;
  • Un accueil de proximité, assuré par les agents de la DGFIP ;
  • Le maintien d’un véritable réseau DGFIP au plus prêt des contribuables ;
  • Des services de gestion de pleine compétence ;
  • Une présence humaine pérenne, le tout numérique ne peut pas être la solution ;
  • Une réelle prise en compte de la crise sanitaire et la protection des agents ;
  • De vraies négociations sur le télétravail hors travail confiné.