NON A LA HAINE DE L’AUTRE, OUI AU PROGRÈS SOCIAL !
La détestation de l’autre, ce sera sans nous !!!
Historique ! Catastrophique !
Voilà deux sentiments qui prédominent dans ce concert de senteurs nauséabondes qui fotte dans l’air. En Outre-Mer, d’élection en élection, les électeurs semblent valider la tendance nationale d’une extrême droite réhabilitée dans le champ dit républicain, grâce à un matraquage médiatique sans précédent. Ce parti, historiquement, s’est toujours positionné pour la colonisation et ses aspects soi-disant positifs selon eux, pour l’assimilation des peuples dominés, contre notre droit à honorer régulièrement nos ancêtres, victimes d’un crime contre l’humanité.
Pour preuve, le chef local du RN à La Réunion a défendu le vote de son parti contre la reconnaissance de l’esclavage comme crime contre l’humanité, en 2020, au Parlement européen. Selon lui, c’était une façon de vivre il y a des années et on ne doit plus parler d’esclavage. Il ne fête même pas le 20 décembre, la journée fériée en hommage à l’abolition de l’esclavage le 20 décembre 1848.
À propos de Napoléon (rétablisseur de l’esclavage le 20 mai 1802) qui envoya ses soldats exterminer toute forme de résistance, dans les colonies, la Présidente du RN souhaitait une année complète de commémoration pour, selon elle, "cet homme qui a tant donné au monde". Dernière sortie remarquée de la cheftaine : "va à la niche" et "on est chez nous" sont des expressions populaires. Elle considère qu’il n’y pas de racisme quand ces insultes s’adressent à une personne originaire africaine. Le Procureur de Montargis s’est immédiatement emparé de cette afaire.
Nous pourrions également citer leur nouveau leader, que les médias tentent
de repeindre en gendre idéal, et qui refusait de désigner J.M Le Pen comme antisémite, en dépit condamnations des juges, en 1985 et 1988. Le fondateur de ce parti fut condamné pour des propos abjects sur l’existence des chambres à gaz durant la Seconde Guerre mondiale.
On pourrait sortir à l’envi de nos tiroirs des exemples qui nous rappellent pourquoi les Martiniquais et les Guadeloupéens avaient refusé de voir atterrir sur les aéroports d’Aimé Césaire et du Raizet, le "cerveau de l’équipe" en décembre 1987. Aujourd’hui certains Guadeloupéens accueillent ses héritiers au son du ka.
Quelle déchéance !
À la veille d’un scrutin qui place le RN en tête des sondages, nous exhortons tous les originaires d’outre-Mer à voter pour une autre vision, plus fraternelle et plus sociale du monde. Nous l’exhortons à porter au pouvoir ceux qui se battent pour un SMIC à 1 600 € dès le mois de juillet, pour l’abrogation de la réforme des retraites que nous étions 80% à refuser, pour le blocage des prix des produits de première nécessité qui grèvent au quotidien nos budgets. Des mesures contre lesquelles ces gens-là ont toujours voté. C’est une escroquerie intellectuelle de croire qu’ils défendent les travailleurs et les sans-emplois.
Rares sont les moments de l’histoire où les organisations syndicales dans leur très grande majorité ont défendu l’idée qu’il fallait s’inscrire dans tel ou tel projet politique. Les sombres heures qui semblent se pointer, accompagnées du bruit lourd des bottes du fascisme, nous invitent à soutenir ensemble tous les projets qui combattent cette idéologie réactionnaire, raciste et xénophobe.
Elle nous vise comme composante essentielle des cibles prioritaires à faire taire ici et là-bas. En Europe, nous sommes toujours perçus comme des immigrés. En Outre-Mer, bientôt, à l’allure où nous bradons les terres, nous serons réduits au silence, à l’instar du coq matinal ou de la voiture à pains contre lesquels certains ont très tôt manifesté leur courroux...
La CGT Finances Publiques appelle l’ensemble des personnels à refuser les projets de haine.
La CGT Finances Publiques se joint à toutes les organisations syndicales, à la société civile et à tous ceux qui soutiennent un projet où la justice sociale, la justice fscale, l’égalité femmes- hommes et une vision environnementale sont la norme.
– An nou pa oublié la nou sòti é sa nou yé -Oubli pa oussa ou sort, ki sa ou lé
« N’oublions pas, d’où nous venons et ce que nous sommes »
– AN NOU FÈ NOUVO FWON POPULÈ
– Alon fé nouvo fron populèr
« Faisons Nouveau Front Populaire »